2009-02-06, Gevaudan au Comté du Limousin

Acte d'accusation

le 6ème jour du mois de Février de l'an de grâce 1457

*Les gardes firent entrer le prévenu suivant dans la salle d'audience. Le Procureur, Sieur Mic31, entra dans la salle... *

<<Sieur Gevaudan, vous comparaissez ce jour a la cour du Limousin présidée par le juge Stannis afin de répondre a une accusation de non-respect de fermeture des Frontières. Vous avez reçu le 3 février 1457, un courrier du douanier de Gueret, sieur Lankou vous informant de la fermeture des frontières dans le comté du Limousin et le 01/02/1457 un rappel émanant de de Dame Valeriane chef douanière du Limousin et vous trouvez toujours sur le sol Limousin. Vous êtes donc appelé a répondre de vos actes devant la justice limousine. >>

Rappel de la loi :
C.2.B.4. Du trouble à l'ordre public
J.1.C. Troubles à l'ordre public :
Vu le décret du 29/01/1457 par le Comte Trokinas


Citation:
« A tout Habitant du Limousin Marche ! A tous ! Peuples, voisins, visiteurs, voyageurs !

Nous Trokinas de Perpezac le Noir, Comte du Limousin et de la Marche, suite a la mis en place de l�alerte orange du a des menaces qui grondent et afin de protéger notre Comté et ses habitants, déclarons la fermeture de nos frontières en ce 29ème jour de janvier de l�an de grâce quatorze cent cinquante-sept, la dicte décision étant légitimée par les pouvoirs qui nous sont conférés.

Faisons savoir que toute personne souhaitant entrer ou sortir du Comté devra avoir obtenu laissez-passer auprès du prévôt, des maréchaux ou du Capitaine ou de nous même, nous trois seuls ayant le pouvoir de délivrer droit de passage.

Faisons savoir que les non Limousins n�ayant pas reçu d�autorisation de séjour sont priés de quitter le territoire dans un délai de deux jours à compter de la parution de ce décret.
Passé ce délai, toute personne non limousine, ou non autorisée par un sauf-conduit qui sera présente dans notre Comté sera passible de poursuites judiciaires.

Faisons savoir que toutes personne circulant sur nos terres sans avoir reçu aval des autorités compétentes, le fera sous sa seule responsabilité, et que nul remboursement ne sera versé dans le cas où nos armées seraient amenées à se déplacer et mettent à mal les visiteurs en illégalités.

Conseillons aux limousins d�éviter tout déplacement, et surtout seul à l�intérieur de notre Comté, et a se tenir informés auprès de la prévôté ou de leur bourgmestre, sur toute mesure qui pourrait être nécessairement prise pour assurer la sécurité de leur ville.

Que la nouvelle soit répandue en nos terres et au-delà.

Fait à Limoges
Le 29 janvier 1457

Trokinas de Perpezac le Noir
Comte du Limousin et de la Marche »

*Monsieur Le Procureur fit parvenir les preuves à l'huissier : *

preuves des déplacements de l'accusé
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« Vous avez le droit de rester en liberté jusqu'à la fin du procès. Cependant, vous devez être présent en Limousin pour déposer vos témoignages et une fois vos 2 plaidoiries déposées, vous pouvez quitter le Limousin et vous serez notifié de la décision du juge par courrier ...
Vous trouverez, ci- joint, un formulaire vous expliquant le Grand Coutumier du Limousin et de la Marche (code en vigueur sur le territoire du comté du Limousin et de la Marche) et ses procédures sur la gargote Limousine citée plus haut.

Seront appelés à la barre, Dame Valeriane, chef douanière du Limousin

Que suivent les témoignages ainsi que la plaidoirie du prévenu. »

Mic31, Seigneur de Laprugne
Procureur du Limousin, Fait à Gueret, le 6 février 1457

Première plaidoirie de la défense
Gevaudan entre dans le prétoire entre deux molosses, il ne sait pas pourquoi il se trouve en ce lieu. il regarde partout autour de lui se demandant s'il n'est pas tout simplement en train de rêvasser, tout cela à l'air bien réel pourtant, il hausse les épaules et écoute les faits qui lui sont reprochés attentivement...il se retient de rire quand le magistrat lui annonce qu'il se trouve au tribunal pour non respect des fermetures des frontières limousines, il aurait eu vent de cette dite loi par courrier... il en aurait même reçu trois, il verifiera donc les dires à son retour chez lui dans la boite qui lui sert à recevoir les paperasses. Il n'arrive pas à comprendre comment des courriers ont pu lui parvenir sur les routes l'avait on suivit, peut être, lui avait on remis en main propre cela semble une évidence pourtant aucun souvenir ne vient étoffer ses pensées...Le juge finit de lire son parchemin et regarde Gevaudan lui laissant enfin la parole...

Monsieur,
je me suis vu dans l'obligation de traverser vos frontières afin de regagner ma douce ville de Lectoure, je ne vais pas vous apitoyer sur ce qui m'est arrivé sur les routes vous avez du en avoir eu écho en vous informant sur moi dans les comtés voisins. Enfin... je suis rentré sur votre territoire, c'est vrai et je n'ai point l'intention de le nier simplement pour le traverser, en prenant bien soin de ne pas m'éterniser dans les villes rencontrées. Vos douaniers suivant ce qui vient d'être énoncer me prit de demander audiance "auprès de la prévote" ou autre grand fonctionnaire de votre Limousin ne connaissant même pas les dites personnes, ne sachant pas ou me rendre, devais je perdre mon temps à les chercher? Je n'ai croisé que rarement voyageur dans votre comté et je n'ai même pas pris le temps de faire connaissance. Je ne vais en ville que pour trouver de quoi ripailler, cela aussi est peut être proscris par vos lois...Je ne pense pas avoir subi les outrages de la peste en voyageant ainsi, en dormant dans les bois, je pense que si cette maladie m'avait atteinte je ne serai pas présent devant vous, vous auriez surement fait le nécessaire pour ne pas avoir à me recevoir...

Gévaudan tousse entre ses doigts

Voulez vous vérifier la présence de bubons sur mon corps?

Maintenant je sais que votre sanction sera assez dur pour convaincre les voyageurs de ne pas venir en Limousin, et je l'attends avec impatiance pour mourrir sur vos routes, vous voulez voir ma bourse? Ou pour enfin pouvoir rentrer chez moi... Si vous n'avez plus rien à ajouter je m'en vais rejoindre les bois alentours de Limoges ou j'attendrai la suite de vos plaidoiries...

Messieurs je vous salue et vous souhaite bonne suite d'audience, il prit conscience qu'il ne faisait pas bon être un simple gueux dans ce royaume, les autorités faisant fis de tout. Seul le prestige et l'argent compté désormais...

Réquisitoire de l'accusation
Messire, a ce que je sache les pigeons vont directement voir les personnes, ils ne connaissent pas le principe d'une boite ou déposer les missives. Si vous en connaissez qui sont capables de détacher eux mêmes les parchemins accrochés a leurs pattes, je serais très intéressé maintenant pour en revenir a votre affaire les faits sont clairs et votre culpabilité ne fait aucun doute vous l'avouez vous même. Je demande donc une amende de 15 écus ainsi qu'une sommation de quitter le limousin dans les plus brefs délais en espérant que ceci vous encourage a répondre aux expéditeurs de courriers qui représentent les autorités limousines

Dernière plaidoirie de la défense
Les pigeons seraient ils devenu intelligent au point de trouver toutes personnes sur des territoires vastes comme le Limousin, il est vrai qu'il en avait beaucoup mangé ses derniers temps était ce les porteurs de nouvelles surement en tout cas leur chair était des plus tendres, il finit d'écouter la plaidoirie de la défense et se mit à rire puis pris la parole.

N'est ce point une comédie de se trouver dans ce prétoire alors que vos frontières sont rouvertes depuis hier. Un excès de zèle de vos douaniers non votre comte ne doit pas être assez bête pour prendre des décisions du jour au lendemain sur des cas aussi grave. M'enfin je vous laisse à vos broquilles et attends avec impatience votre justice que je puisse enfin rentrer chez moi. Messieurs mes hommages du soir, bonsoir...

Il alla s'installer sur le banc réservé aux accusés il savait que de toutes manières il n'avait aucunes chances de pouvoir se défendre face à ce tribunal, il n'était point noble pour se voir gracier par le comte et n'avait pas assez d'amis dans ce territoire pour soudoyer le juge. De toute façon il ne lui restait même pas de quoi acheter un pauvre pain, il n'avait donc d'autre chance que de crever sur les routes limousines...

L'accusation a appelé Valeriane à la barre
Voici son témoignage :
*Valériane écouta la plaidoirie du prévenu .. il ne manquait pas d'audace celui là!*

Votre honneur,

Cette personne ici présente à été vue traversant le village de Guéret et le douanier lui a signalé que les frontières étaient fermées et qu'il devait repartir. Mais à priori il a continué son chemin puisque je l'ai vu à Bourganeuf. Je lui ai envoyé un rappel qui ne semble pas avoir pris au sérieux puisqu'il m'a renvoyé un pigeon et un message pour le moins provocateur sur ses intentions.

C'est tout ce que j'ai à dire , car il me semble que le prévenu n'est plus ici ..

Le prévenu est parti, dites-vous, douanière?

Bon, pas la peine de s'éterniser alors: c'est un fait, il était là, puisqu'il a pu venir. D'un autre côté, il n'avait apparemment aucune mauvaise intention, puisqu'il est vite reparti: peine de principe, cinq écus.

Verdict rendu par Stannis, le onze février.